Même si personne n’en a rien à carrer de ton avis, tu vas te sentir obligé d’ouvrir ta gueule et de critiquer les lecteurs français d’Imaginaire et les éditeurs du genre dont la production s'avère de plus en plus médiocre. Les premiers, en effet, méconnaissent Tommaso Pincio, malgré les publications de ses deux premiers romans dans les collections Folio SF de Gallimard et Lunes d’Encre de Denoël. Ils ne font pas d’effort. Il faut dire que les couvertures n’étaient pas signées Manchu. Les seconds se montrent frileux, sombrent dans la facilité de la préquelle et de la séquelle. Ils ont abandonné à de nombreux éditeurs indépendants (Inculte, L'Arbre Vengeur, Dystopia Workshop, Attila, La Volte…) le soin de publier ou de republier des auteurs intéressants mais peut-être un peu difficiles : il est compliqué de demander à Manchu d’illustrer leurs livres. Des exemples ? Jacques Abeille, Léo Henry, Lisa Tuttle, Jacques Barbéri… Et Tommaso Pincio, dont les ouvrages sortent maintenant, et depuis Cinacittà, aux éditions Asphalte. Le petit dernier (édité, mais pas son dernier écrit puisqu'il s'agit de celui cité précédemment), Les Fleurs du karma, a paru en janvier, traduit par Sarah Guilmault.