Tu te souviens, lecteur, Gilbert Sorrentino m’avait beaucoup impressionné avec La Folie de l’or, son western délirant sous forme interrogative. La sortie chez Actes Sud, en ce début d’année 2013, d’un « tout nouveau » roman de l’auteur (parution originale aux États-Unis en 1980) représenta l’occasion de découvrir plus avant son Œuvre semblait-il remarquable. Sans grande surprise, Aberration de lumière est un livre exceptionnel. Toutefois, si le niveau de qualité littéraire de l’ouvrage justifie à première vue une chronique sur ce blog, il n’en est, à priori, pas de même pour l’élégance somme toute ordinaire de l’objet proposé par les éditions arlésiennes. Malgré une maquette sobre et une couverture reproduisant un tableau d’Edward Hopper, la présente parution rivalise difficilement avec celles d’autres maisons (ir)régulièrement mises à l’honneur ici. Mais, exceptionnellement, j’ai décidé de rabaisser l’exigence esthétique de Hard Cover et de dire deux ou trois trucs sur le meilleur livre que j’ai lu depuis le début de l’année…