Albert Sànchez Piñol est un écrivain de réputation internationale. Comme beaucoup, tu l’as connu, il y a quelques années, en lisant La Peau froide, roman aux accents lovecraftiens quasi-unanimement encensé. Personnellement, ce livre ne t’ayant pas transcendé, tu ne t’étais pas jeté sur les autres ouvrages de l’auteur espagnol. Mais voilà qu’en 2013, Actes Sud, l’éditeur de Sànchez Piñol en France, faisait paraître Victus, dont tes prescripteurs littéraires vantèrent tous les qualités avec enthousiasme. Pour autant, tu ne l’achetas pas immédiatement. Tout d’abord par appréhension face à tant d’éloges : tu préfères parfois laisser retomber l’excitation médiatique et prendre du recul vis-à-vis d’un bouquin qui fait sensation. Deuxièmement parce que la version grand format se révélait chère (28 euros) et plutôt moche (couverture souple, maquette et illustration ordinaires). La réédition en poche dans la collection Babel ne s'avère pas plus jolie, mais elle a le mérite de se montrer abordable (11,80 euros pour environ 750 pages).