Book review - février 2016

Pendant le mois de février, rien de spécial à signaler, sinon quelques lectures plaisantes, et d'autres moins. Voilà une introduction passionnante pour cette Book Review, n'est-il pas ?

 

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En ce début d'année 2016, les éditions du Bélial' ont lancé une nouvelle collection, rassemblant des novellas dont la seule qui a titillé, pour le moment, ton envie de lecture, est celle de Vernor Vinge. Notamment parce qu'avec des romans comme Au tréfonds du ciel et Un feu sur l'abîme, cet auteur américain est devenu, pour toi, une valeur sûre. Ici, il revisite le thème de l'univers de réalité virtuelle dont les habitants se rendent compte de l'artificialité. Le texte ne se révèle pas novateur, mais de bonne facture, et d'une lecture plaisante.

Cookie Monster (The Cookie Monster), Vernor Vinge (2003), traduit de l'anglais par Jean-Daniel Brèque, Le Bélial', Une Heure Lumière, février 2016, 112 pages, 8,90€

 

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Les Rues de Santiago, précédent ouvrage de Boris Quercia paru aux éditions Asphalte, t'avait fait très bonne impression. Tant de chiens se retrouva donc naturellement dans ta pile à lire quelques semaines après sa parution. L'auteur dépeint avec talent un policier loin de la figure héroïque, embarqué bien malgré lui dans une sombre affaire de pédophilie. Le roman se révèle bien noir et bien glauque, mais avec des personnages qui rachètent un peu l'espèce humaine. Tout ce qu'il le faut pour réussir un polar. 

Tant de chiens (Perro muerto), Boris Quercia (2015), traduit de l'espagnol par Isabel Siklodi, Asphalte, Fiction, novembre 2015, 204 pages, 21€

 

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Ce gros pavé avait toutes les chances de se révéler intéressants. Bien que la première partie ne t'ait pas enchantée, tu te retrouvas rapidement happé par les présentations passionnantes des grandes figures de l'astronomie ancienne : Copernic, Kepler, Tycho Brahe, Gallilée, à mille lieux des images d'Épinal que le lecteur peut en avoir. Le livre de Koestler permet de mieux se représenter la façon dont les découvertes scientifiques ce réalisent, étonnamment plus souvent par la suite d' « accidents » que par des travaux réguliers et cohérents.

Les Somnambules (The Sleepwalkers), Arthur Koestler (1959), traduit de l'anglais par Georges Fradier, Les Belles Lettres, Le Goût des Idées, juillet 2012, 608 pages, 15,90€

 

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Christopher Priest est un des plus grands auteurs de science-fiction britannique, et Le Glamour fait partie de ses romans dont tu avais le plus entendu parler, tes prescripteurs littéraires le citant régulièrement. Il te fallait donc, un jour, le lire. C'est maintenant fait. Et quel plaisir de lire Priest, qui réussit toujours à surprendre le lecteur avec ses intrigues qui mettent en doute, en la mélangeant à celle du rêve, la notion de réalité. Ici, l'auteur anglais réinvente le thème de l'invisibilité avec le talent que tu lui connais. Et cela s'avère vraiment très bon. Un incontournable de la littérature de l'Imaginaire.

Le Glamour (The Glamour), Christopher Priest (1984), traduit de l'anglais par Michelle Charrier, Gallimard, Folio SF, février 2012, 416 pages, 8€

 

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Guerre emblématique, celle du Vietnam a donné lieu à une littérature abondante de témoignages parmi lesquels ceux de Tim O'Brien sont particulièrement poignants. À propos de courage t'avait beaucoup touché (à ce sujet, voir le papier que tu y avais consacré). Bien que légèrement inférieur, Si je meurs au combat s'avère également incontournable. L'auteur y aborde le quotidien du GI, s'interroge déjà sur la notion de courage.

Si je meurs au combat (If I Die in a Combat Zone : Box Me Up and Ship Me Home), Tom O'Brien (1999), traduit de l'anglais par Alexandre Thiltges, 13e Note, décembre 2010, 256 pages, 19,50€

 

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Jérôme Noirez fait partie de ces auteurs qui ne te déçoivent jamais. Si tu veux lire un livre à coup sûr bon, tu sais que tu peux piocher dans la bibliographie de cet écrivain. Avec Leçons du Monde Fluctuant, l'aventure, le dépaysement, le fantastique sont au rendez-vous. Bien que se présentant à première vue comme un bon divertissement, en mettant en scène Lewis Carroll et des personnages fantasques dont il s'inspirera pour son Alice au pays des merveilles. Mais le roman n'oublie pas de poser quelques questions sur des sujets d'actualité, comme l'excision, et décrit un univers uchronique et dystopique des moins accueillants.

Leçons du Monde Fluctuant, Jérôme Noirez (2007), J'ai Lu, Fantasy, juin 2010, 320 pages, 7€

 

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Raoul Abdaloff, animateur de la célèbre émission Salle 101, recommande régulièrement la lecture de Cosmix banditos. Tu ne fus donc pas surpris de trouver ce livre dans sa sélection de libraire du mois à la librairie Charybde, et tu l'achetas enfin... pour te rendre compte que ce roman t'as été survendu. Il ne t'a pas fait rire (comme cela arrive souvent avec les ouvrages comiques), trop loufoque sans doute pour le lecteur que tu es, épris de lectures exigeantes et formellement intéressantes. Une belle déception que tu ne classerais pas dans une liste d'incontournables.

Cosmix Banditos (Cosmic Banditos), A.C. Weisbecker (1986), traduit de l'anglais par Richard Matas, Gallimard, Folio Policier, mai 1999, 304 pages, 8,20€

 

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